Photo : Association Sportive des Forces Armées Royales - ASFAR
La Direction technique nationale de l’arbitrage Marocaine a réagi avec une rare célérité aux vives protestations ayant suivi la prestation jugée insuffisante du corps arbitral lors du Classico entre le Raja Casablanca et l’AS FAR, disputé mercredi soir au stade Mohammed-V dans le cadre de la 2ᵉ journée de la Botola Pro.
Dans un communiqué publié jeudi matin par la Fédération royale marocaine de football, l’instance a reconnu que le niveau affiché « n’a pas répondu aux attentes » et a annoncé une série de mesures disciplinaires. Le directeur de jeu de la rencontre, Mohcine Essourdi, a été suspendu pour deux matches, tandis que l’assistant vidéo, Abdelmounaim Bessalem, écope de trois matches de suspension.
La vague de sanctions s’est également étendue à la première journée du championnat : Amine El Maattaoui, arbitre principal d’IRT – HUSA, a été suspendu pour une rencontre, et son collègue au VAR, Jamal Belbassri, pour deux.
Ces décisions, insiste la DTN de l’arbitrage, s’inscrivent dans le cadre de son engagement à accompagner l’exigence croissante de compétitivité du football marocain.
La riposte de l’AS FAR
Si le communiqué fédéral marque une volonté de fermeté, il ne désamorce pas la colère de l’AS FAR. Dans une déclaration officielle publiée mercredi soir sur ses canaux de communication, le club « militaire » s’est dit profondément indigné et « surpris » par les décisions arbitrales de son duel face au Raja.
Le club pointe plusieurs situations jugées déterminantes :
Le communiqué du FAR souligne que « ces phases ont été intégralement documentées » et que « plusieurs experts en arbitrage » s’accordent à dire que le but annulé était valable et que deux penalties auraient dû être accordés au club.
Au-delà de la contestation ponctuelle, l’AS FAR exprime une inquiétude plus large sur l’utilisation de la technologie vidéo. « L’absence de diffusion de tous les angles lors des actions litigieuses prive les arbitres d’éléments indispensables pour statuer », affirme le club, appelant à une révision en profondeur de l’application du VAR dans la Botola.
Le club conclut en réitérant sa volonté d’user de « toutes les voies légales » pour défendre ses intérêts et éviter la répétition de telles situations.