Photo : Paris Saint-Germain (@PSG_English)/X
Le parquet de Nanterre a requis le renvoi d’Achraf Hakimi devant une cour criminelle pour des faits de viol présumé. Une décision lourde, révélée ce jeudi par Le Parisien, et qui pourrait faire basculer l’avenir judiciaire de l’international marocain. Mais du côté de la défense, la réponse est immédiate, ferme et exclusive.
Contactée par Panafricafootball.com, Me Fanny Colin, avocate d’Achraf Hakimi, dénonce une décision « incohérente », qui ne repose selon elle sur aucun fondement sérieux.
« Ces réquisitions sont incompréhensibles et insensées au regard des éléments du dossier. Celui-ci établit les mensonges de la plaignante, en particulier par les expertises psychologiques menées sur elle », affirme-t-elle.
Confiance et sérénité : ce sont les deux mots qui dominent le discours de la défense.
« Nous demeurons, Achraf Hakimi et moi, aussi sereins qu’à l’ouverture de la procédure. Si ces réquisitions venaient à être suivies, nous exercerions évidemment tous les recours prévus par la loi », poursuit Me Colin.
Une affaire sensible et toujours en instruction
Les faits remontent à la nuit du 25 février 2023. Une jeune femme de 24 ans affirme avoir été agressée sexuellement par le joueur dans sa résidence de Boulogne-Billancourt, après des échanges initiés sur Instagram. Elle dit avoir été embrassée et touchée sans consentement, avant qu’une relation sexuelle ne lui ait été imposée, malgré ses protestations.
L’enquête, ouverte dans un premier temps sans dépôt de plainte officiel, a conduit à une mise en examen du joueur en mars 2023. Hakimi avait alors été placé sous contrôle judiciaire, mais laissé libre.
Depuis, l’international marocain a toujours nié les faits. En janvier 2025, dans un entretien diffusé sur les réseaux sociaux, il avait déclaré « Quand tu réussis, tu deviens une cible facile. Ils ont tenté de m’extorquer. On a déposé une plainte en retour. Tout se passe bien sur le plan juridique. »
Le juge tranchera
Le renvoi en cour criminelle n’est pas encore acté. Il appartient désormais au juge d’instruction de décider s’il suit ou non les réquisitions du parquet. S’il estime que les charges sont insuffisantes, il peut classer le dossier. Dans le cas contraire, une date de procès pourrait être fixée.
En cas de jugement et de condamnation, Achraf Hakimi encourt une peine pouvant aller jusqu’à quinze ans de réclusion criminelle.
Pour l’heure, l’affaire reste ouverte. Et Hakimi, toujours sous contrat avec le Paris Saint-Germain, poursuit sa préparation estivale dans l’attente d’une décision qui pourrait sceller un chapitre majeur de sa carrière.