La Renaissance de Berkane n’a pas tremblé. Sérieuse, appliquée, fidèle à son identité continentale, elle a validé mercredi soir son billet pour les demi-finales de la Coupe de la Confédération africaine, en s’imposant à domicile face à l’ASEC Mimosas (1-0), après avoir remporté l’aller à Abidjan sur le même score. Deux matches, deux victoires, sans encaisser le moindre but : les Berkanis avancent, sûrs de leur force.
La rencontre, disputée au “stade municipal” de Berkane, a longtemps été cadenassée. Le premier acte n’a offert que peu de frissons, les deux équipes s’observant dans un jeu fermé. Mais au retour des vestiaires, les Marocains ont progressivement haussé le ton, jusqu’à trouver la faille à la 76e minute par Osama El Mleoui, bien servi au cœur de la surface. Un but qui a scellé le sort de la double confrontation, malgré quelques réactions ivoiriennes dans les derniers instants.
Ce succès permet à la Renaissance d’atteindre pour la quatrième fois en six saisons le dernier carré de la C3 africaine, une régularité qui confirme son statut de référence sur le continent. Et pour une place en finale, elle retrouvera un adversaire aux saveurs régionales : le CS Constantine, qui a arraché sa qualification face à l’USM Alger aux tirs au but, dans un derby algérien tendu et haletant.
Le choc maghrébin s’annonce brûlant. D’un côté, l’expérience continentale des Berkanis, deux fois sacrés en 2020 et 2022. De l’autre, la fraîcheur et la détermination d’un CSC en quête d’exploit. Une affiche équilibrée, tactique, où chaque détail comptera. Le Maroc et l’Algérie seront une fois encore face à face sur une scène africaine, avec en toile de fond le rêve d’un sacre.
À Berkane, on rêve en silence d’un nouveau trophée. Mais pour cela, il faudra d’abord franchir l’obstacle constantinois. Avec méthode, avec courage, et avec l’âme d’un club qui ne cesse de grandir.