Le Raja vers une nouvelle ère .. Ziyat candidat favori du peuple dresse les axes

Le Raja vers une nouvelle ère .. Ziyat candidat favori du peuple dresse les axes

Le Raja vers une nouvelle ère .. Ziyat candidat favori du peuple dresse les axes

Quatre ans après avoir quitté la présidence du Raja, Jawad Ziyat revient avec une ambition claire : activer enfin la société Raja CA et bâtir un modèle pérenne. Fort du soutien de Marsa Maroc, de la Fédération et du Wali de Casablanca, l’ancien président promet une rupture radicale avec les méthodes du passé. Entretien vérité.

« Neuf présidents en huit ans, ce n’est pas viable »

Il en parle avec calme mais fermeté. À 57 ans, Jawad Ziyat, président du Raja entre 2018 et 2020, fait son retour dans un contexte de crise aiguë, décidé à mettre fin à l’instabilité chronique du club. « La crise que traverse le Raja n’est pas conjoncturelle, elle est structurelle », martèle-t-il. Depuis 2016, le club a vu défiler neuf présidents. « Ce n’est pas un club, c’est une chaise musicale », résume-t-il.

Pour lui, l’enjeu dépasse les personnes : « Le modèle associatif actuel, fondé sur une gestion bénévole, ne répond plus aux exigences du football moderne. Le Raja a besoin d’une gouvernance professionnelle, stable et tournée vers la performance. »

Marsa Maroc au capital, Raja SA en ligne de mire

La révolution qu’il propose porte un nom : Raja SA, société créée en 2019 mais jamais activée. « Avec le soutien du président de la Fédération Fouzi Lekjaa et du Wali de Casablanca Mohamed Mhidia, nous avons sécurisé un accord avec Marsa Maroc, un acteur public solide. Maintenant, il faut transformer l’essai. »

Le projet est clair : faire passer le club du statut d’association à celui de société anonyme sportive, conformément à la loi 30-09. Une mutation lourde de sens, mais aussi riche d’espoirs. « Cette fois, les conditions sont réunies. C’est une chance historique. »

Un capital de 250 millions, une valorisation à 510

Le montage financier, déjà ficelé, prévoit une répartition du capital à 60/40 entre Marsa Maroc (150 MDH) et l’Association (100 MDH). « L’Association apporte les actifs : la marque, les joueurs, le palmarès. L’investisseur injecte du cash. C’est mathématique. »

Selon une évaluation établie par une banque d’affaires mandatée, la valorisation brute du Raja atteint 510 millions de dirhams. « Cela inclut 80 millions pour l’équipe première et les jeunes élites, 150 millions pour la marque Raja, et 280 millions pour l’académie et les biens immobiliers. Une fois la dette de 130 millions déduite, la valeur nette s’établit à 380 millions.

« Un projet moderne qui respecte l’ADN du Raja »

Mais pour Ziyat, la transformation n’est pas qu’un acte comptable. C’est une vision. « Nous allons bâtir une entreprise moderne, compétitive, rigoureuse, mais fidèle à l’identité populaire et sociale du Raja. »

Dès le 8 juillet, lendemain de l’assemblée générale, il prévoit de lancer quatre chantiers prioritaires :

  • le juridique,
  • la gouvernance,
  • la stratégie économique,
  • et la transition entre l’Association et la société.

« Nous allons travailler avec des juristes de renom, y compris à l’international. On ne rédige pas un pacte d’actionnaires comme on remplit une fiche d’engagement. Il faut de l’excellence. »

Une politique de formation et de recrutement rationnelle

Le socle de sa vision reste clair : la formation. « Les Rahimi, Banoun, Bassir ou El Karkouri ont rapporté des millions au club. Il faut recréer ce cycle vertueux. » L’Académie, don royal, « restera propriété de l’Association mais pourra être exploitée via une convention. »

Côté recrutement, changement de cap : « On arrête les recrutements à l’aveugle. Il y aura une approche scientifique, rationnelle. Et si un jeune formé au club est au même niveau qu’un joueur externe, c’est lui qu’on alignera. »

Une fondation Raja, un projet de société

Autre innovation, la création d’une fondation sociale du Raja. « Nous voulons accompagner les anciens joueurs, aider les jeunes en difficulté. Le Raja n’est pas qu’un club, c’est une institution. Il doit jouer un rôle dans la société. »

« Un passage obligé. Et une chance »

À ceux qui craignent une dilution de l’esprit Raja dans le capitalisme, Ziyat répond sans détour : « Il n’y a aucune raison d’avoir peur. Ce passage à la société est une obligation pour survivre. Et une opportunité historique pour grandir. »

Il conclut par un appel à l’unité : « J’appelle tous les acteurs du club, y compris les autres candidats, à se rassembler. Il n’y aura peut-être pas d’autre fenêtre pour réussir cette transition. »

Encadré : Les grands axes du projet Ziyat

  • Création effective de Raja SA
  • Partenariat stratégique avec Marsa Maroc (150 MDH)
  • Valorisation brute du club : 510 MDH
  • Fondation sociale pour les anciens joueurs
  • Refonte du recrutement et de la formation
  • Gouvernance professionnelle et stratégique

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